Tous ces innombrables scénarios dans ma tête de comment cette relation aurait pu être… Ou de comment ça aurait dû se passer selon ma propre perception. L’obsession de l’ailleurs étant l’impossibilité de l’instant, je me retrouvais déconvenue, jour après jour. Je tenais bon mais à quoi ? À l’idée que je m’étais créée de toute pièce ?
Au départ, j’ai eu une sorte d’idéalisation passionnelle de toi. Une projection des choses qui me plaisaient à voir en toi en perdant mon regard critique… J’étais complètement aveuglée par l’amour ainsi que perdue dans mon imagination fleurissante.
Quelque part au milieu de la relation, lorsque tes vraies couleurs ont apparu et fait mal, mon amour a pris une tournure étrange. Je vivais dans la fantaisie de ce que tu pourrais devenir pour moi et je suis tombée en amour de cette illusion de toi que je m’étais créé dans ma tête. C’était tout à fait absurde et irrationnel.
J’ai appris à la dure que les gens ne deviennent pas ce que l’on souhaite qu’ils deviennent, mais suivent leur propre évolution et ça, on n’a pas le contrôle là-dessus. J’ai dû faire face au constat que je n’aimais pas l’autre pour ses qualités réelles mais pour celles que j’ai imaginées en lui.
Peu importe comment le potentiel d’une personne peut sembler merveilleux à nos yeux, on doit être amoureux de sa réalité présente et non pas de ce qu’elle pourrait éventuellement devenir. Il ne faut pas tomber dans la fabulation mais bien accepter la situation telle qu’elle est.
« Ce ne sont pas les autres qui nous affligent les pires déceptions, mais le choc entre la réalité et les emballements de notre imagination. » – Hélène Gremillon –
Amélie Pellerin
Rédactrice
Bon texte Amélie!! C’est une très bonne réflexion.