Voilà, le printemps est déjà terminé. On est l’été.
Le printemps rimait avec la saison des amours. Tu as vu le monde s’éveiller autour de toi, la fébrilité s’est emparée de tes pensées. L’hibernation est terminée, les terrasses se sont graduellement déployées ainsi que tes hormones. Tu as remarqué le bourdonnement des célibataires autour de toi, les profils avec les plus beaux atours, les photos de promesses d’activités estivales à deux, en amoureux, les couchers de soleil main dans la main, yeux dans les yeux. Tu as vu autour de toi les célibataires devenir moins nombreux à force de se matcher entre eux.
Tu as entretenu quelques conversations qui sont tombées sans mot un moment donné. Tu as fait des rencontres où tu es resté(e) sur ta faim.
On est rendu à l’été et tu es célibataire. Tu ne comprends pas pourquoi tu ne t’es pas casé(e) alors que tu as l’impression d’être la seule personne demeurée célibataire cette saison.
Tu es tanné(e). Franchement tanné(e) et tu as le droit de l’être. Tu vois l’été qui s’installe et les partys d’amis à te faire demander comment ça se fait que tu n’es pas accompagné(e). Tu vas leur servir une phrase clichée comme: » faut croire que je n’ai pas encore rencontré la bonne personne pour moi ». Dans ta tête tu leur dis plutôt d’aller se faire voir avec leur réplique de m**** et de se mêler de leurs affaires. Mais tu gardes le sourire niais.
La chose par contre que tu n’as pas le droit, c’est d’être défaitiste. Défaitiste, c’est de baisser les bras et c’est aussi de fermer la porte avec un cadenas. Défaitiste, c’est d’affirmer inconsciemment que tu ne vivras pas l’amour. Je le sais que les phrases affirmatives du genre: »ce n’est pas pour moi, je suis fait pour être célibataire, je suis la seule personne dont personne ne veut » sont des phrases qui te font du bien sur le coup. Elles t’enlèvent ce sentiment de responsabilité et c’est moins lourd à porter pendant un temps. Cependant, n’oublie jamais que tes pensées conscientes et inconscientes transparaissent toujours dans ton attitude et dans tes comportements.
Essaie de retrouver des photos de toi à différents moments où tu te sentais démoralisé(e) et d’autres à des moments où tu te sentais en pleine possession de tes moyens. Regarde la brillance dans tes yeux, ta posture, tes épaules. Je suis à 95% certaine que tu vas voir cette différence dont je parle.
Dis-toi que ce que tu entretiens comme pensées transparaît dans tout ce que tu ne dis pas en mots. Tu as le droit d’être tanné(e) et faire ta crise de bacon. Une fois que c’est fait, tu te secoues. Oui oui, physiquement. Tu te shake de partout pour faire sortir le méchant et parce que ces mouvements physiques vont te déplacer les cellules juste assez pour provoquer un pétillement très plaisant dans ton corps qui va te donner de l’énergie. Là, tu lèves le menton et tu serres les fesses (parce que ça fait remonter le torse – la poitrine, ça pousse les épaules vers l’arrière et on aime cette ouverture du corps!!!! Surtout pour le redressement de la poitrine hahahahaha). Une fois cette belle posture adoptée, tu souris. Arrêtes là là!! Tu te sens comment là? Te sens-tu grand(e)? fort(e)? Positif(ve)? Si non, ben recommences jusqu’à ce que tu te sentes comme nommé. Shake, shake, shake, shake, redresses-toi, serres les fesses. Une fois atteint, retiens ce sentiment-là dans ta mémoire. C’est ça que tu dois dégager!!!
Tu as ressenti ta tannitude (je pense bien avoir inventé un mot là!!), tu l’as exprimé, tu l’as sorti de toi. Pas de place pour le défaitisme. Je ne dis pas de voir le monde en rose avec des licornes qui sont suivies d’une traînée de barbe à papa. Non, je te dis d’être attentif à ton attitude. Ta VRAIE attitude. Sois franc avec toi.
Est-ce que ce que je t’ai écrit va te faire rencontrer l’âme sœur ? Je n’en ai aucune idée. Si j’avais les bons trucs infaillibles, je ne serais pas célibataire depuis presque 5 ans. Mais ce que je peux dire, c’est que toi, tu seras bien avec toi-même en attendant de rencontrer cette âme sœur. En regardant ta vie avec un œil enjoué, positif, heureux.
À la prochaine.
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